Dans un monde où tout a déjà été créé, la seule tendance qui ne meurt jamais, c’est l’ennui. 

La mode innove, étonne, ébranle les paradigmes, mais, au fond, elle a adhéré pendant des années au principe même de toutes les supercheries : l’idée selon laquelle « beau » et « désirable » égal inédit. 

En-est-il vraiment ainsi ? Pour séduire, a-t-on vraiment besoin de nouvelles ressources, d’énergies exorbitantes et de productions non durables partant de zéro ? Plus maintenant. Pendant longtemps, la fast fashion a profité de cette conviction, en encourageant la surconsommation de vêtements, en alimentant un design éphémère et en générant des déchets à l’excès, sans prévoir leur traitement.

(ndr : pour approfondir, voir « Production et déchets textiles : les impacts sur l’environnement ». Source : Parlement européen)

Aujourd’hui, le vrai luxe consiste enfin à réinventer ce qui existe déjà. Créer des objets et des vêtements de qualité à partir de ressources qui sont déjà en circulation.

Penser à leur fin de vie et la transformer en une vie sans fin.

L’upcycling : la seule tendance de la mode destinée à durer

Qu’est-ce que l’upcycling ? Pour le comprendre, il suffit de penser au préfixe. 

Up : d’une plus grande valeur par rapport à l’original. Meilleur esthétiquement ou fonctionnellement.

Tout comme le recyclage, il s’agit d’une nouvelle façon pour une ressource ou un matériau de continuer à exister sur cette planète, au profit d’une humanité insatiable. Mais, contrairement au recyclage, l’upcycling n’entraine pas un nouveau processus de fabrication et récupère des produits et tissus tels quels, pour les soumettre au seul procédé véritablement admis : la créativité, l’art courageux d’imaginer.

Il s’agit d’une méthode de réalisation d’articles, qui ne peut pas être considérée comme une tendance pour deux bonnes raisons. Premièrement, elle a toujours existé, aussi bien parmi les passionnés de bricolage et d’activités manuelles (ou DIY, pour Do It Yourself) que parmi les grands designers.

Deuxièmement parce que la remise en circulation est une affaire sérieuse, qui n’a pas de date d’échéance.

Les nouvelles possibilités : pour les personnes et pour les tissus

 

Le secteur de la mode se découvre donc chaque jour un peu plus responsable. Avant tout, en matière de réduction de l’impact environnemental, mais pas seulement.

L’objectif final est de réorganiser toute la chaine, afin de la rendre plus durable, en incluant non seulement les principes de la protection environnementale, mais aussi ceux de ce que l’on appelle la mode éthique. 

C’est un engagement essentiel quand on souhaite se détacher des logiques d’exploitation. Concevoir un système de production durable pour l’environnement va de pair avec le refus d’adhérer à l’autre grand principe de la fast fashion, qui est de mettre au deuxième plan les conditions de travail, en les pliant de façon irresponsable aux nécessités de production.

C’est ainsi qu’apparait la durabilité sociale. La bonne nouvelle est qu’elle représente une valeur ajoutée pour les entreprises qui investissent sur le capital humain, en offrant une seconde chance à tous les types de ressources : celles matérielles certes, mais aussi, et surtout, celles humaines.

Récupération, engagement et réduction des gaspillages : Quid pour Oway 

 

Quand on parle de projets actifs et militants, qui agissent de manière cohérente avec les valeurs qu'ils affichent... 

Nous avons récemment eu la chance de rencontrer un interlocuteur très proche de nos valeurs et de notre mission. Quid n’est pas seulement une marque de mode éthique : c’est un exemple qui montre de façon concrète comment ce secteur peut emprunter un chemin plus inclusif et plus vertueux. Un lieu où les limites deviennent un véritable point de départ. 

Quid rend le monde du travail accessible aux personnes les plus à risque d’exclusion, en portant une attention particulière aux femmes. Une entreprise à vocation sociale qui se consacre à la récupération et à l’upcycling à partir de surplus de production mis à disposition par l’industrie de la haute couture.

Ce modèle crée chaque jour des collections à édition limitée qui prolongent le cycle de vie des tissus et encouragent concrètement l’économie circulaire.

Petit à petit, de la rencontre entre Oway et Quid est née une intuition : un accessoire illimité en termes de temps, d’utilisations et d’associations, conçu pour durer, décorer et s’adapter à des possibilités infinies de réutilisation.

Le furoshiki : l’art de lier élégance et réutilisation à l’aide d’un double nœud

 

Qu’est-ce que le furoshiki ?

C’est est une forme ancienne d’art japonais, conçue pour envelopper des objets dans des étoffes décoratives, en créant des emballages raffinés et réutilisables. En d’autres mots, c’est l’un des premiers sacs écologiques au monde, capable de remplacer les sachets en plastique extrêmement polluants. 

Comme bien souvent, il est né d’un besoin pratique : celui de transporter des habits propres pour faciliter le changement de tenue dans les onsen, les stations thermales japonaises traditionnelles. Il a ensuite été utilisé pour répondre à d’autres nécessités et ses dimensions se sont adaptées à de nouvelles utilisations (comme le transport de livres ou de nourriture).

S’inspirer d’anciennes traditions est ainsi devenu la clé pour se reconnecter à la culture de la réutilisation.

Grâce aux différentes techniques de pliage et de nouage, le furoshiki permet de dépasser l'habitude des produits jetables, en favorisant la réutilisation créative, par exemple pour emballer des cadeaux, transporter des objets ou créer des sacs.

C’est la solution idéale pour préserver l’environnement sans sacrifier l’originalité, l’élégance et le style. Les modèles nés de la collaboration entre Quid et Oway ont été conçus pour servir d’écrin aux produits de la collection Love Days. Une fois déballés, ils se transforment en étoffes polyvalentes à réutiliser à votre guise, en libérant la créativité et l’inspiration.

De la récupération des tissus à la nouvelle vie d’une étoffe déjà sauvée une fois.

L’upcycling entraine plus d’upcycling, car de relations humaines vertueuses peut naitre un nouvel élan pour l’avenir de la planète.